La dernière décision de l’UNESCO[1],
notamment relative aux lieux saints situés dans la vieille ville de Jérusalem,
n’a pas fait grand bruit dans les médias. Il fallait chercher avec beaucoup de
persévérance sur Internet pour dénicher l’information et en trouver un
commentaire utile. À dire la vérité, il n’y a guère que sur les sites
israéliens ou communautaires que l’écho a pu se faire entendre.
Sans doute faut-il comprendre que les décisions récurrentes
et iniques de l’UNESCO à propos d’Israël, adoptées le plus souvent en catimini par une assemblée clairsemée,
sont marquées depuis longtemps d’une telle banalité que plus personne ne s’en
offusque.
Certes, ce n’est pas la première fois que cela arrive et
franchement, on se demande qui s’intéresse encore aux résolutions de l’UNESCO.
Sauf que, comme celles de l’ONU et de bien d’autres instances internationales,
l’organisation qui a son siège à Paris enfonce chaque fois un peu plus le « clou »
de sa propagande. Sa « vérité » doit s’inscrire dans les consciences et devenir
LA « vérité » universelle, celle que plus personne ne contestera.
Nous savions déjà que pour ces bureaucrates « bien pensants »,
le caveau des patriarches à Hébron n’avait aucun lien avec le peuple juif, que
le tombeau de Joseph n’était qu’un site dédié à quelque sommité musulmane inconnue
et que même la tombe de Rachel à Bethléhem était islamique. On se demande comment.
En définitive, absolument rien dans cette région contestée n’a, à leurs yeux,
de lien avec le peuple juif.
Toutefois, le cœur de la vindicte de l’organisation
onusienne reste la vieille ville de Jérusalem. Formellement, même si rien n’a
encore été acté officiellement à ce propos, beaucoup pressent l’institution à
nier l’existence historique du temple juif de Salomon sur la montagne « sacrée »
des musulmans. On ne s’étonnera donc pas que la dernière résolution ait
condamné la décision israélienne de créer un lieu de prière pour les femmes le
long du mur « occidental ». Il ne s’agissait pourtant pas de l’agrandir, de le
prolonger ou de faire quoi que soit d’autres qui aurait pu « empiéter » sur
l’esplanade des mosquées. Il n’était question que d’un réaménagement du lieu pour
les Juifs.
Imagine-t-on vraiment le gouvernement israélien demander
l’autorisation à une instance internationale pour organiser son culte ? Ce
n’est pas sérieux. La condamnation n’est rien d’autre que l’aveu, une fois de
plus, du refus de reconnaître la judaïté du lieu et la pertinence pour les
Juifs d’y officier son culte. Indéniablement dominée par les pays musulmans,
l’UNESCO poursuit son travail de sape et impose au monde une seule ligne de
pensée, celle qui nie tout lien du peuple juif avec sa terre, son berceau
historique et biblique.
La France dans tout cela, déjà soumise au diktat de l’islam
en la matière, ne se contente pas même de s’abstenir. Elle vote « pour » et au
passage, insulte les Français d’origine juive qui voient leur histoire
ancestrale, la racine nourricière de leur identité, biffée par des hommes et
des femmes qui n’ont cure de la vérité et qui se posent en jugent, donneurs de
leçon au peuple d’Israël.
Que la France ait du mépris pour Israël et les Juifs de sa
communauté nationale, cela eût été déjà beaucoup. Mais il y a d’autres « victimes »
collatérales à ce vote qui semblent ignorer, et même refuser de voir le mal qui
les atteint également indirectement.
J’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer il y a quelques mois
lors d’une précédente décision de l’UNESCO allant dans le même sens.
La foi évangélique repose en premier lieu sur l’affirmation
historique de faits et de paroles de Yéchoua’ (Jésus) qui s’inscrivent dans une
réalité confirmée non seulement par des théologiens, mais aussi par des
historiens reconnus. L’étude approfondie et objective des textes a permis
depuis longtemps de reconnaître l’historicité du récit évangélique. Est-il
nécessaire de souligner que bien entendu, Yéchoua’ est venu au sein du peuple
juif, en Judée, quelques décennies avant la destruction du second Temple par
les Romains ? Faut-il préciser alors que la remise en question du lien
historique entre le peuple juif et la Judée-Samarie, bouscule le fondement de
la foi chrétienne ?...
La stratégie de l’islam est à la fois bien connue et très
claire. Elle consiste à phagocyter les grandes religions en assimilant leurs « faits »
au développement d’un « préislamisme », parfaitement accompli dans la
révélation mahométane.
La déclaration de l’UNESCO vient donc comme une énième
flèche portée à la légitimité d’Israël et indirectement à la crédibilité de la
foi chrétienne.
Pour l’heure, les représentants chrétiens, notamment ceux du
CNEF, restent muets et ne sont pas venus contester cette résolution adoptée
avec la voix de la France. Ce silence pose question et il viendra un moment où
la voix des chrétiens ne sera plus audible parce que plus crédible.