Il y a quelques semaines, dans un précédent article[1],
j’évoquais le vote inquiétant de l’UNESCO (vote du conseil exécutif du 16 avril
2016) niant tout lien du peuple juif avec le « mont du Temple » à Jérusalem, de
même qu’avec les plus importants sites juifs (le tombeau de Rachel à Bethléem,
le caveau des patriarches à Hébron, la tombe de Joseph à Naplouse…).
Sous l’impulsion des états musulmans, qui plus est en
général considérés en Occident comme « modérés » — notamment l’Égypte, la
Tunisie, le Maroc et quelques autres — il était proposé une résolution
réécrivant l’Histoire au profit d’un islam s’accaparant tous les lieux
historiques et religieux juifs, même les plus symboliques.
Une organisation politique internationale se permettait
ainsi de rendre illégitime une religion comme le judaïsme et le peuple juif qui
la soutient historiquement. Ce négationnisme soutenu par une institution
onusienne comme l’UNESCO ne présage assurément rien de bon pour les Juifs et
Israël. Nous ne sommes plus dans le débat politique en vue d’un compromis
diplomatique. La démarche vise plutôt à préparer la rupture totale et la
coalition des nations contre un Israël devenu une aberration historique, une « erreur »
qu’il convient de gommer dans les
livres comme dans la réalité. Quoi de plus logique alors de nier l’histoire,
les faits, les témoins comme tout ce qui peut remettre en cause une réécriture
officielle par des technocrates soumis au diktat d’un islam conquérant.
En leur temps, Balaam et Balak avaient cru pouvoir éliminer
Israël par la puissance des mots (Nombres 22 et suivants) et ils
projetaient alors de maudire le peuple que Dieu avait choisi. Ils ont
finalement échoué et au contraire attiré la malédiction sur eux et leur peuple.
Dans cette affaire, nous n’avons pas là un énième épisode du
conflit qui oppose Israël à ses voisins musulmans. Ce déni historique manifeste
est l’étape incontournable qui précède le projet d’extermination d’un peuple.
La déshumanisation du peuple juif est en route et un pas de plus a été franchi
avec cette décision inique.
Les prophéties qui annoncent la réunion de toutes les
nations du monde pour combattre Israël n’évoquent pas de solutions de compromis
pour établir un équilibre et une paix aujourd’hui impossibles entre des frères
ennemis. L’objectif sera alors l’extermination effective d’Israël.
De nombreux articles ont été publiés pour dénoncer cette
épouvantable décision de l’UNESCO ; tous issus de médias juifs, communautaires
ou israéliens. Des responsables du CRIF ont affiché leur indignation. Le grand
rabbin de France est allé jusqu’à s’entretenir avec le ministre des Affaires
étrangères, Jean-Marc Ayrault, d’autant que la France a apporté son suffrage en
faveur de la résolution. À mon grand étonnement, il en est ressorti — d’après
les médias — « rassuré ». Je me demande encore comment. Mais d’autres,
pourtant aussi indirectement concernés, sont restés totalement muets sur ce
sujet.
C’est qu’avec la « réécriture » de l’histoire juive selon
l’UNESCO, les chrétiens se trouvent à présent déclarés menteurs, proclamant un
Évangile sans réalité historique et une foi reposant sur du vent. Or les
chrétiens sont restés étrangement sans voix. Rien d’audible en tout cas.
Feraient-ils d’une certaine façon un calcul diplomatique pour ne pas « fâcher »,
froisser les autorités complaisantes déjà soumises au diktat de l’islam ? Sauf
que l’Évangile n’a de sens que dans sa factualité. Yéchoua’ n’est pas une « idée »
ou une philosophie de vie. C’est sur la base de sa mort et de sa résurrection,
confirmées par de nombreux témoins que tout prend du sens et que l’on peut
affirmer sans trembler que Yéchoua’ est vivant aujourd’hui.
Le silence assourdissant
des chrétiens serait-il alors en soi un signe ?...
Celui du compromis ou de la soumission ?... L’heure vient et elle est déjà là
où chacun doit prendre position et faire son choix, quel qu’en puisse être le
prix.