jeudi 29 juin 2017

QUI DONC SAURA SE "REPOSER" CET ETE ?

Dieu acheva au septième jour son oeuvre, qu'il avait faite: et il se reposa au septième jour de toute son oeuvre, qu'il avait faite.
Genèse 2.2 

Dieu était-il vraiment « fatigué » de toute l’œuvre qu’il avait faite au point d’aspirer à du repos ? Difficile de l’imaginer. Or, déjà au terme de chacune des journées de son activité créatrice, il semblait faire une pause. Que peut donc alors signifier le « rythme » que Dieu apparemment s’impose dans le texte biblique ?



Au terme d’une année scolaire particulièrement chargée, très honnêtement, je suis plutôt fatigué et j’aspire vraiment à quelques jours de congés, trop rares ces douze derniers mois. Mais si pour moi, en ce début d’été, il y a assurément un besoin de se ressourcer dans tous les sens du terme, le « repos » dont parle Dieu en relation avec son activité n’a rien à voir avec un épuisement lié à une surcharge de travail.

Le texte est une invitation à ouvrir les yeux sur l’œuvre parfaite du créateur, sur son activité et son action au milieu de nous et dans notre propre vie. La pause sabbatique est avant tout un impératif divin érigé en modèle pour celles et ceux qui ont été créés à son image.
Nous sommes invités à nous détourner de l’œuvre de nos mains pour considérer l’œuvre de Dieu qui nous rachète et nous délivre du jugement à venir.
Celui qui ne sait pas s’arrêter dans son activité propre conserve en réalité les yeux rivés sur lui-même et ses mérites perfectibles. Il est incapable de reconnaître Dieu à l’œuvre dans sa vie et autour de lui. Il en perd toute reconnaissance et finit par se placer au même rang que son créateur.

Le repos que beaucoup d’entre nous s’apprêtent à prendre cet été n’aura de véritable sens que s’il dépasse la simple « recharge de nos batteries ». Il sera d’autant plus réparateur que nous saurons discerner et compter toutes les œuvres de Dieu dans nos vies et la vie des autres.

La société dans laquelle nous vivons est aujourd’hui soit celle de l’oisiveté, soit celle de la suractivité. En aucune manière, elle ne trouve d’équilibre dans ce qu’elle considère comme du repos. Nos corps ont leurs limites comme nos esprits de plus en plus encombrés par une inflation d’occupations et de nombreuses futilités. Le véritable repos de Dieu nous ramène, nous et nos activités, à notre vraie place et nos regards dans celui de Dieu et de tout ce qu’il fait pour nous.


Voilà un programme pour cet été qui ne saurait me déplaire.