La difficulté tient en ce que nous
ne percevons pas tous – sauf peut-être les Juifs bien sûr – l’antisémitisme de
la même manière.
Ainsi, 40% des Français estiment que
les Juifs sont trop puissants dans le monde des affaires (Un sondage de Market Watch sur les sentiments des Français à
l'égard des Juifs, a été commandé par l'Organisation sioniste mondiale à
l'occasion de la journée internationale contre l'Antisémitisme qui se déroulera
dimanche prochain, le 27 janvier 2013). On n’est pas loin de penser que cette
estimation engendre forcément une distorsion dans les relations potentielles avec
des personnes juives. D’autant plus que par ailleurs, 47% des Français pensent que les Juifs sont plus loyaux à l'égard
d'Israël qu'envers le pays dans lequel ils vivent. Pas de quoi rassurer car
on n’est pas loin de l’accusation de trahison en cas de conflit. Une utopie ?...
L’affaire Dreyfus illustre pourtant ce genre de dérive possible.
Autre aspect très significatif, 54% des Français, principalement parmi ceux ayant suivi des études
supérieures, estiment que les actes de
violence à l'égard des Juifs sont le résultat de l'antisémitisme plutôt que
l'expression de positions anti-israéliennes. Un chiffre qui cache un autre
malaise, celui de 60% des Français qui préfèrent
s'abstenir de s'exprimer sur Israël. La honte ?... La crainte ?...
Le sondage ne dit pas non plus ce qu’il en est dans les
églises en général, mais au vue de mon expérience personnelle, je crains que ce
ne soit pas très reluisant. Le pire, c’est la fausse certitude de beaucoup de
Chrétiens qui s’imaginent qu’il n’y a rien à relever ou qui préfèrent ne rien
voir. Le courage serait pourtant de reconnaitre que l’antisémitisme ne laisse
pas des traces que chez les autres. A partir de quand s’autorise-t-on à réagir ?...
G.A.
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