Dans
l’actualité pourtant, outre les Jeux Olympiques, c’est surtout l’impuissance de
la communauté internationale à faire cesser les violences en Syrie qui a
prévalu et aujourd’hui encore. Une présentation souvent manichéenne du conflit
encourage le public à prendre le parti des « rebelles » en quête de liberté et de démocratie contre le monstre sanguinaire et meurtrier du clan
alaouite, Bachar et son armée. Les choses sont pourtant loin d’être aussi
simples dans cette région tourmentée par des guerres à répétition depuis
longtemps. En réalité, depuis au moins
deux ans, plusieurs lignes convergent pour aboutir à une confrontation
militaire inéluctable entre Israël et ses voisins.
La
première d’entre elles et qui vient immédiatement à l’esprit, est la course de
l’Iran pour acquérir l’arme atomique avec par ailleurs les vecteurs pour l’employer,
à savoir des missiles balistiques de plus en plus performants et capables d’atteindre
à terme tout lieu sur la planète. Il convient de rappeler que le clan des pays
capables de lancer des missiles intercontinentaux est actuellement très fermé.
Après un temps d’aveuglement, les nations occidentales ont réalisé que la
menace iranienne était très sérieuse et que le programme nucléaire de ce
dernier n’avait rien de pacifique. Si on y ajoute un discours impérialiste,
voire même exterminationiste des
dirigeants iraniens à l’encontre d’Israël, la menace dépasse la raison et doit
conduire à une réaction en rapport avec le danger potentiel. Ceux qui
prétendent que l’on peut laisser l’Iran se doter de l’arme nucléaire, ce pour
diverses raisons, oublient bien vite que l’arme nucléaire n’est pas qu’un outil
de persuasion pour se prémunir d’une attaque existentielle, mais un formidable
moyen de pression pour assoir ses velléités impérialistes. Il suffit pour s’en
convaincre de constater comment la Corée du Nord, que l’on sait dotée de la
puissance atomique, tient tête à toutes les puissances du monde, tandis qu’il s’agit
d’un pays économiquement et démographiquement plutôt faible. Assurément, l’Iran
avec des armes nucléaires déséquilibrerait totalement la région en tentant d’imposer
son autorité sur ses voisins producteurs de pétrole, en soutenant les minorités
chiites violentes et en faisant plier les occidentaux dépendant de l’or noir du
Golf. Si on y ajoute le terrorisme activement soutenu par l’Iran, les services
de sécurité ont du souci à se faire. Il est clair également que l’Iran doté de
la bombe pousserait toutes les nations arabes alentours, sunnites, à une course
effrénée vers l’arme nucléaire. Une situation compliquée que personne ne
souhaite en occident.
Cette
première ligne rouge ne peut aboutir qu’à deux solutions. Soit une action
militaire sérieuse vient stopper nette la course iranienne à l’armement
atomique, dissuadant du même coup d’autres de dépenser des milliards à cette
même fin, soit il faudra à l’avenir
vivre avec une nouvelle menace sérieuse et les pressions insupportables des
mollahs iraniens. Or le point de non-retour du programme iranien est très
proche.
Une
deuxième ligne de convergence est ce que les médias ont fini par appeler les « révolutions
arabes ». Les bouleversements politiques ayant conduit à l’émancipation de
plusieurs pays de leurs dictateurs autocrates ont commencé il y a plus d’un an
et il est possible de percevoir à présent dans quel sens le vent du changement souffle.
Or force est de constater que les nouveaux dirigeants de la Tunisie, de la
Lybie ou de l’Egypte ont une conception très particulière de la démocratie, des
droits de la presse ou du statut de la femme. L’islamisme radical s’installe
durablement dans ces pays et n’augure rien de bon pour les populations,
notamment les minorités ou les femmes. L’instabilité politique s’ajoute aux
tensions ethniques et religieuses, en particulier entre sunnites et chiites,
deux branches de l’Islam qui s’opposent partout au Moyen-Orient. Ces tensions
se traduisent en affrontements armés en Syrie où la minorité alaouite au
pouvoir est épaulée par l’Iran, le Hezbollah et des factions chiites, faisant
face aux islamistes sunnites, soutenus militairement par le Qatar et l’Arabie
Saoudite. Au Liban également, les frictions entre factions rivales sunnites et
chiites ont déjà fait plusieurs morts et blessés et pourraient dégénérer en une
nouvelle guerre civile intra libanaise. Des tensions sont aussi palpables en
Jordanie et en Arabie Saoudite où des mesures ont été prises pour apaiser la
contestation sociale. Assurément la poudrière moyen-orientale a rarement été
aussi instable. Comme le soulignait récemment un général israélien, il ne
manque plus que l’allumette pour tout faire sauter… La pression monte et on ne
voit pas trop ce qui pourrait la faire diminuer.
La
troisième ligne de convergence est en fait une date butoir, celle des élections
américaines de début novembre. Barak Obama est en pleine campagne électorale.
Il ne cache pas son opposition à une intervention armée contre l’Iran et pense
que le monde peut s’accommoder d’une bombe atomique iranienne. Cependant, si
Israël intervient militairement avant les élections, il ne pourra pas éviter un
engagement clair de l’Amérique au côté de son allié, sans quoi son élection en
serait fortement hypothéquée. L’opinion publique américaine, au moins sur ce
dossier, ne lui apporterait pas son suffrage.
Les
européens de leur côté affichent leur désunion et leur impuissance à imposer leurs
propositions.
Trois
lignes convergent vers ce qui pourrait être une confrontation militaire majeure
dans une région aux enjeux économiques (le pétrole) cruciaux. Reste que « l’allumette »
qui pourrait tout déclencher n’est pas connue à ce jour. Tout est encore possible.
Des forces spéciales occidentales sont pré-positionnées depuis plusieurs
semaines au cas où l’usage ou le déplacement d’armes chimiques syriennes
seraient constatées. Israël par ailleurs se réserve le droit d’intervenir à
tout moment afin de sauvegarder sa sécurité, et la population est fortement
préparée à cette hypothèse. Nous ne sommes pas à l’abri non plus d’initiatives
en provenance de l’Iran, du Hezbollah ou de leurs supplétifs.
Ce
qui est certain, c’est que ce conflit, à la différence de ceux qui les ont
précédés, sera pour Israël d’un coût humain déjà estimé par le ministre de la
défense à au moins 500 morts et que les civils seront autant sinon plus en
danger que les militaires eux-mêmes. C’est dire si la décision des politiques d’engager
le combat est difficile.
Pour
Israël, une fois de plus, cette guerre sera une guerre mettant en péril son
existence même. L’échec n’est donc pas acceptable, ni même concevable.
Sur
un tout autre plan, spirituel cette fois, la pression monte également et les
ennemis déclarés d’Israël doivent savoir qu’en s’opposant au peuple de Dieu
pour le détruire, ils s’opposent à Dieu lui-même.
Je
ne souhaite la mort de personne ni qu’aucune guerre ne se déclenche, mais ma
prière est que tous reconnaissent, tant Israël lui-même, que ses ennemis qu’il
n’y a qu’un seule chemin pour la paix est qu’il passe par la reconnaissance de
son Machia’h, Yéchoua’ le Messie. Folie ?... Sans doute, mais le temps
presse et l’heure de la confrontation a sonné, l’heure pour beaucoup de
comparaitre devant le Seigneur pour y être jugé. Et qui est assez fou pour ne
pas s’y être préparé ?...
Guy
ATHIA
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