Le
ministre de l’Intérieur a souligné avec justesse la gravité des faits commis et/ou
en préparation. Que les cibles aient été juives et les auteurs musulmans embarrasse
certes, mais sans surprendre complètement les médias.
Zappant dernièrement d’une
chaîne d’information à une autre, j’ai pu prendre la mesure de tout ce qui
était fait pour dédramatiser et limiter l’ampleur des mouvements islamistes
démantelés, quand bien même ils seraient plusieurs centaines dans le pays à pouvoir
passer à « l’acte » sans que l’on puisse l’anticiper. Et de rappeler
les affaires les plus récentes comme celle des assassinats commis par Merah l’année
passée. Des assassinats d’enfants qui resteront gravés dans les mémoires pour
longtemps. Les journalistes ne manquent pas de souligner le sérieux de la
situation, mais il convient à leurs yeux avant tout de ne surtout pas faire
d‘amalgame avec la religion de paix
qu’est l’Islam. Les énergumènes qui, il y a quelques jours, ont lancé une
grenade dans ce magasin cacher sont
presque présentés comme des épiphénomènes analphabètes qui ne savent pas
interpréter correctement le Coran et ne savent que se nourrir d’une haine
farouche à l’encontre des Juifs, un antisémitisme quasi spontané, né d’un
esprit dérangé ou malade.
On veut nous donner l’impression
que cet antisémitisme de banlieue, violent et issu d’une population musulmane mal
intégrée, est une réalité récente et marginale.
Or il n’en est rien. Cela
fait des décennies que des attentats sanglants visent la communauté juive
française et ses institutions. Que le Président Hollande d’un côté, des
dirigeants politiques de tous bords de l’autre, s’évertuent à rappeler que la France
ne permettra pas que l’on s’attaque à ses concitoyens juifs sur la base de leur appartenance religieuse ressemble que
trop à un aveu d’impuissance face aux cris d’une haine suant des quartiers chauds
des grandes villes.
Le discours, aussi
volontariste qu’il puisse paraître, n’en demeure pas moins vidé de sa substance
et comparable à l’autruche enfouissant sa tête dans le sable, ne voulant pas
voir la réalité en face.
La France continue à refuser de
classer le Hezbollah irano/libanais parmi les milices terroristes qui avec la quasi-totalité
des organisations violentes anti-israéliennes sont avant tout animées par une
haine antisémite viscérale d’origine religieuse.
L’Islam est présenté officiellement
comme une religion de paix, mais les autorités refusent d’entendre les discours
au mieux ambigus, mais souvent ouvertement antisémites et anti-occidentaux, que
l’on entend ici et là dans certaines mosquées de notre pays et de la part d’imams
parfois autoproclamés de banlieue ou dans les prisons. Il s’agit ici d’une « bombe »
à retardement qui a déjà commencé à péter à la figure des politiques. Reste que
Monsieur Prasquier (Président du CRIF) a eu raison de comparer l’islamisme radical
au nazisme, n’en déplaise à Monsieur Bruno Le Maire (ancien ministre UMP) qui
craint peut-être que la comparaison enflamme les banlieues qu’il ne voit pas
déjà brûler. L’idéologie de haine et de destruction du peuple juif se
retrouvent en commun de ces deux mouvements qui prônent le meurtre de tous les
Juifs. Faire ce constat conduit forcément à devoir prendre des mesures adaptées pour faire face à l'un comme à l'autre de ces fléaux. Mais qui en paiera le prix?...
Faire un mauvais diagnostic
ou se tromper de diagnostic est déjà en soit une erreur qui peut s’avérer
fatale. Faire le bon diagnostic et choisir le mauvais traitement n’aboutit pas
une meilleure issue. Mais faire le bon diagnostic et refuser d’entreprendre la
thérapie qui s’impose, c’est une attitude coupable dont nos dirigeants devront
rendre compte.
Finalement, dans cette
histoire d’autruche qui enfouie sa tête, je n’ai jamais trop compris ce qui en
définitive lui arrivait. Probablement le pire…
Guy
ATHIA
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