J’ai déjà évoqué dans un précédent article (« Au-delà des apparences… »)
les non-dits et les stratégies intermédiaires à cette opération, des arguments
toujours valables d’un point de vue militaire et dans un contexte globalisé. Il
n’en demeure pas moins que dans cette « après-guerre », l’attitude du
gouvernement israélien vis-à-vis du Hamas a de quoi surprendre les observateurs
les plus avertis. Que peut bien chercher Israël dans des
« négociations » avec les dirigeants islamistes, ce sous l’égide des
Frères Musulmans égyptiens ?... Tout le monde sait bien que la parole du
Hamas est à prendre pour le moins avec circonspection. Tout donne à penser que
le gouvernement procure une certaine légitimité au pouvoir islamiste à Gaza,
alors que l’on sait que ce dernier ne mettra pas fin à sa volonté de détruire
Israël et qu’il est certain que la guerre reprendra inéluctablement. Que peut
bien dissimuler cette subtile stratégie vis-à-vis du Hamas ?...
Il convient à ce stade de mettre dans la balance toute une
série d’éléments qui relèvent d’une diplomatie et d’une communication plutôt
inédite. Certains analystes pensent que le « renforcement » politique
du Hamas – après son affaiblissement militaire – n’est qu’une stratégie transitoire
qui vise à amoindrir le poids de l’Autorité palestinienne dans sa démarche
diplomatique. Le vote probable de l’ONU aujourd’hui en faveur d’un statut d’Etat observateur non membre ne
changera rien sur le terrain. Israël ne pourra d’ailleurs pas s’opposer à un
suffrage massif en faveur des palestiniens. Ce vote ne fera que mettre en
lumière les partis pris des Etats occidentaux.Il est probable que Benjamin Netanyahou a en vue autre chose, peut-être même de mettre en échec Mahmoud Abbas face aux islamistes en Cisjordanie. Cela lui permettrait alors d’arguer qu’il ne peut négocier avec une entité qui ne reconnait pas Israël et qui fait de la lutte armée son seul crédo. Loin de moi d’imaginer que c’est là le scénario fomenté en secret par le gouvernement israélien. Ce serait alors une stratégie propre à permettre de refuser tout dialogue et toute discussion pour l’établissement d’un véritable Etat palestinien. C’est cependant l’analyse de certains en Israël.
La dernière opération militaire israélienne a cependant mis en relief – quoique cela soit avéré depuis longtemps – une corrélation d’objectifs entre le Hamas et l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. En effet, la branche armée du Fatah, le parti au pouvoir dans l’Autorité palestinienne, a revendiqué le lancement d’un certain nombre de roquettes sur les civils israéliens, sans que le Président palestiniens ne s’en offusque. La même joie s’est élevée en Cisjordanie après l’attentat de Tel Aviv et les mêmes friandises ont été distribuées aux enfants à Ramalah pour leur permettre de se réjouir de toutes les blessures infligées aux Juifs d’en face. Il semble cependant que les diplomates préfèrent fermer les yeux et ne voir que le « petit bonhomme » qui voyage à prix d’or aux quatre coins de la planète pour faire valoir les droits de son peuple à un « Etat ». Un « Etat » au demeurant que Mahmoud Abbas souhaite vidé de tous ses Juifs – vous avez bien lu. C’est ainsi qu’il répète à qui veut l’entendre qu’Israël « judaïse » Jérusalem et clame qu’il n’y a aucune histoire juive sur « sa » Palestine. Et comme si cela ne suffisait pas, l’exhumation du corps de Yasser Arafat mardi dernier n’a bien entendu pas d’autre objet que de faire la lumière sur l’empoisonnement du chef charismatique des palestiniens par Israël. Mais qui peut donc en douter encore ?... Encore n’est-ce là qu’un aperçu de toutes les démarches visant à diaboliser les Juifs. Tout le contraire de ce qu’il faudrait faire pour amener une réconciliation entre les peuples.
On le voit bien, du côté palestinien, la paix n’est pas d’actualité et la stratégie sulfureuse du chef du cabinet israélien pour discréditer le leader palestinien lui-même contesté et contestable, ne va pas arranger les choses. La paix serait-elle impossible ?
Les cananéens de l’époque d’Abraham avaient au moins compris
une chose. Ils cohabitaient avec un homme de Dieu qu’ils savaient béni par le
Dieu créateur. Ils connaissaient la promesse faite au patriarche en Genèse 12.3.
Je
ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai ton nom
grand. Deviens donc (une source) de bénédiction. Je bénirai ceux qui te
béniront, Je maudirai celui qui te maudira. Toutes les familles de la terre
Seront bénies en toi. Et s’ils ne suivaient pas la foi d’Abraham, ils
se devaient au moins de le bénir afin qu’eux-mêmes soient bénis.
Quand bien même ils n’appréciaient pas Abraham – véritable « propriétaire »
du pays - ils savaient où était leur intérêt. Leur bénédiction dépendrait de la
sienne. Aujourd’hui, les temps ont changé et même, nous sommes entrés dans les
temps de la fin. Mais la promesse n’a pas pris une ride et celui qui bénit
Israël (héritier de la promesse selon Genèse 15, 17, 22…) est béni, tandis que
celui qui s’oppose à Israël s’en trouve mal et en réalité s’oppose à Dieu lui-même
(Psaume 83).
La paix tient donc à une seule chose, la reconnaissance d’Israël
comme héritier de la promesse et source de bénédiction pour toute la terre. C’est
à cette condition que pourra alors être accueilli le Machiah’ juif, Yéchoua’,
sauveur et rédempteur d’Israël et des Nations, celui qui est par excellence la « bénédiction »
d’Abraham promise en Genèse 12.
Et au-delà des peuples, c’est chacun – chaque lecteur – juif
et non juif - qui est invité à bénir Israël et à recevoir la bénédiction d’en
haut en la personne de Yéchoua’ le Messie. C’est ainsi que la paix règnera.