Comme si ces disputes de maternelle ne suffisaient pas à nous
faire vouloir passer à autre chose, notre président n’en finit pas de
« gaffer » sur les mots, notamment à propos de la « clause de
conscience » évoquée pour les maires ne souhaitant pas marier deux
personnes de même sexe. Annonce rectifiée quelques heures après sous la pression
des militants de la cause gay. A vouloir satisfaire tout le monde, il finit par
ne satisfaire personne. Notre président est hélas un « serviteur » de
l’Etat qui veut soigner ses apparences et qui finit par se discréditer auprès
du plus grand nombre. Il est certain que sa côte de popularité va rester au
plus bas.
Bref ! Je n’allais tout de même pas me laisser abattre
par de cet affligeant spectacle d’hommes de pouvoir qui en ce moment donnent
facilement de la matière aux journalistes en quête de gros titres. Finissant
mon deuxième café du matin, j’écoutais avec attention Bernard Guetta qui sur
France Inter commentait le bilan de l’opération militaire israélienne « Pilier de défense ».
Une mini-guerre qui a pris fin (en apparence) hier soir par un « cessez-le
feu » signé « verbalement » par les belligérants. Selon lui, sur
le plan militaire, comme sur le plan politique, les grands
« vainqueurs » sont le Hamas palestinien et le président égyptien
Morsi (parrain du cessez le feu), tandis qu’Israël a, une fois de plus, engagé
des moyens militaires considérables sans atteindre les objectifs fixés initialement
par le gouvernement de B. Netanyahou. L’analyse du journaliste était si
manichéenne que je me suis demandé comment l’auditeur moyen de notre grande
radio publique pouvait ne pas conclure en l’absurdité des dirigeants israéliens
incapables de mener une guerre jusqu’au bout. A moins qu’il n’ait s’agit de
dénoncer l’incapacité récurrente d’Israël d’accepter de recevoir passivement
quelques missiles sur son territoire et de vivre en paix avec des islamistes
qui n’ont fait rien d’autre que viser systématiquement des civils avec leurs
missiles et autres bombes.
Il est vrai que l’on peut se demander légitimement si l’action
militaire israélienne ne s’est pas arrêtée trop « tôt ». L’opposition,
jusque-là derrière le gouvernement, n’a pas tardé à critiquer un « Bibi »
et un Etat-major inconséquents face à la menace islamiste. Le Hamas est, il est
vrai, toujours en place et, même s’il a perdu quelques missiles, il est
toujours en mesure d’en envoyer d’autres sur Israël à l’occasion, histoire
d’asticoter « l’ennemi sioniste » qui ne saurait connaître la paix.
La réalité dépasse sans doute les apparences et conclusions
premières. « Pilier de défense » ne ressemble pas à « Plomb
durci » et Israël ne s’est pas embarqué dans le remake d’une opération qui, il y a 4 ans, n’était pas sans défauts.
Les dirigeants israéliens ne sont pas des « va-t’en
guerre ! » qui envoient l’armée au grand complet au premier signe de
belligérance d’un voisin frontalier. Quant n’est-il réellement ?
Les terroristes du Hamas et leurs alliés du Jihad islamique,
surarmés de missiles de toutes sortes et peut-être aussi confortés par l’accession
des « Frères Musulmans » au pouvoir en Egypte (le Hamas est issu du
même mouvement), ont cru pouvoir menacer leurs voisins israéliens par le
lancement en masse de missiles. Peut-être aussi ont-ils cru que la réélection
de Barak Obama à la présidence des Etats-Unis freinerait la détermination de
Tsahal à réagir face à une agression de leur part. Toujours est-il que leur
analyse n’a pas été exacte et la réaction de l’armée israélienne a été à la
fois puissante, déterminée et d’une précision stupéfiante. En quelques jours à
peine, plusieurs chefs importants du Hamas ont été éliminés, la presque
totalité des moyens matériels de l’organisation terroriste a été détruite. Parallèlement,
le nombre de morts palestiniens est resté incroyablement bas en regard des
centaines de cibles visées par l’armée israélienne. Mais surtout, l’armée
israélienne a eu l’occasion de tester à grande échelle ses systèmes
antimissiles « dôme de fer » (et peut-être quelques autres plus
discrètement). Sur plus de 1 500 missiles lancés vers Israël, seule une poignée a atteint
des cibles, faisant au total 4 morts et quelques blessés. Toutes les autres
roquettes ont été, soit interceptées par les batteries « dôme de fer », soit se
sont abîmées dans des zones inhabitées, soit (pour plus d’un quart) se sont
écrasées en territoire palestinien. Le Hamas peut toujours proclamer une « victoire »
historique, je ne suis pas certain que les habitants de Gaza soient réellement
convaincus d’avoir remporté une grande bataille.
La mobilisation de dizaines de milliers de réservistes a
permis d’une part d’exercer une menace réelle d’invasion terrestre du
territoire palestinien, d’autre part de parer à toute éventualité. Les généraux
ne craignaient sans doute pas d’entrer dans Gaza et s’il avait fallu, ils y
seraient déjà. A ce stade du conflit, un cessez-le feu est peut-être à
comprendre autrement que par la simple « fatigue » des soldats ou les
pressions diplomatiques. Ces dernières ne se sont d’ailleurs pas révélées aussi
fortes contre Israël. C’est au contraire la frustration des soldats et de
certains politiques qui gronde, eux qui s’imaginaient peut-être enfin pouvoir
bouter les islamistes hors de Gaza et restaurer la situation d’avant la prise
de pouvoir du Hamas.
A tout bien considéré, on voit mal l’armée israélienne
investir la bande de Gaza, arrêter ou éliminer les chefs du Hamas et instaurer
un nouveau pouvoir plus conciliant ou encore donner la direction politique de
ce bout de territoire à Mahmoud Abbas, qui n’avait pas su le conserver auparavant.
On oublie un peu vite qu’Israël doit composer avec une
stratégie plus globale à propos des menaces potentielles contre son existence.
La première d’entre elles est l’Iran et sa course à l’armement atomique, or une
action d’envergure contre les ayatollahs suppose de limiter l’impact des
réactions possibles des alliés de l’Iran au Sud (Hamas et Jihad Islamique,
voire l’Egypte), ainsi qu’au Nord (Hezbollah). Tsahal serait sérieusement en
difficulté si, durant ses opérations aériennes, elle était menacée sur ses « flans »
Sud et Nord.
L’opération « Pilier de défense » avait peut-être
simplement pour objectif d’éliminer cette menace et s’assurer que les systèmes
de défense antimissiles étaient suffisamment efficaces pour permettre l’action
ultérieure de l’armée contre l’Iran. La capacité de nuisance du Hamas est à ce
jour réduite à sa plus simple expression et les « observateurs »
iraniens dans la bande de Gaza ou au Liban n’ont pu que constater les limites
de leur puissance. Le Hezbollah qui a déjà fort à faire avec ses voisins en Syrie
et même à l’intérieur du Liban réfléchira (on peut l'espérer) deux fois avant de s’engager dans un
conflit avec son voisin du Sud. Et même s’il le faisait, il sait maintenant qu’il
serait détruit irrémédiablement sans pouvoir « atteindre »
sérieusement son adversaire.
Comme quoi, les apparences peuvent être trompeuses. Cela fait
longtemps que les images et les diatribes journalistiques sortis de Gaza ou de Ramallah
passent le crible de la censure ou sont tout simplement manipulées à des fins
politiques.
Ceci étant, il nous faut aller au-delà des apparences et
comprendre que le conflit qui perdure s’enracine dans un terreau spirituel que
le monde ne peut voir et comprendre. Ce qui doit nous animer aujourd’hui c’est
une foi inébranlable, une espérance sans faille et un amour pour celles et ceux
qui se perdent sans connaitre le salut de Dieu en Yéchoua’ le Messie d’Israël.
Juifs et non Juifs ne sont pas inéluctablement condamnés à s’entretuer. Dieu
est puissant pour amener les uns et les autres à se retrouver devant celui qui
a donné sa vie pour eux. Puisse ces quelques mots encourager des lecteurs à se
faire acteur dans la prière et témoin sur le terrain…
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