Oui, je sais! Certains vont encore me dire: ce n’est pas fini de rappeler le passé?...
La Shoah, c’est de l’histoire ancienne… Pour peu, certains
ajouteraient : on a déjà oublié…
C’est que justement, certains voudraient oublier
la tache indélébile qui a marqué notre 20ème siècle. Des millions de
morts, massacrés en masse et de manière quasi
industrielle, sans émotion ou sentiment coupable. Comment cela a-t-il été
possible ? Jamais dans l’histoire on n’avait atteint une telle barbarie et
à une échelle aussi grande. Alors pourquoi la Shoah peine-t-elle à trouver sa
place dans l’histoire ? Pourquoi certains, 70 ans après, souhaitent-ils réduire cet événement unique à un
« point de détail » de la Seconde Guerre Mondiale ?
C’est que d’abord, ils sont encore très nombreux
à contester le fait historique et davantage encore son ampleur. On pinaille sur
les « chiffres », pour le réduire au maximum, comme si quelques
unités pouvaient effacer la honte et la culpabilité. Ensuite parce qu’en niant
les faits du passé, on s’autorise aujourd’hui à envisager une véritable
extermination du peuple juif dans ses frontières. Ce qui n’a pas existé ne peut donc se répéter.
Le Hezbollah a toujours déclaré ne s’opposer en
rien au « retour » des Juifs en Israël dès lors que cela faciliterait
son projet d’éradication de « tous » les Juifs. L’Iran clame aussi
depuis des années son intention de rayer
Israël de la carte et s’y prépare par tous les moyens, y compris l’acquisition
d’une bombe atomique. Dernièrement, le chef des pasdarans (l’armée iranienne)
déclarait devant les médias et le président américain que la destruction
d’Israël était non négociable. Voilà
qui a le mérite d’être clair. Plus prés de chez nous, le déballage familial des
Le Pen montre combien le patriarche n’a rien perdu de son idéologie antisémite
et que cela embarrasse, non pas parce qu’on est pas d’accord avec lui sur le
fond, mais parce que le grand-père Le Pen manque de finesse dans sa
communication. Mais pour ceux qui savent décrypter les « amitiés » de
la grande famille Le Pen, il n’est pas possible de se laisser tromper.
Et que dire des « débordements » des
grandes manifs de ces dernières années où il a été possible d’entendre des
« mort aux Juifs ! » dans les rues de Paris, sans que personne
ne s’en offusque dans les médias comme parmi les politiques ?
Il y a 70 ans, l’armée Rouge libérait les camps
d’Auschwitz-Birkenau. On découvrait alors l’ampleur de l’horreur que certains
avaient pourtant annoncée depuis plusieurs années. On a filmé des kilomètres de
bandes vidéo, enregistré des milliers de témoignages, écrit des volumes entiers
pour préserver le souvenir de l’infamie, mais aussi le souvenir de toutes les
victimes qui chacune portait un nom, un prénom et une histoire.
Alors, pourquoi aujourd’hui se souvenir ?...
Parce que celui qui oublie les leçons des erreurs du passé est condamné à les
voir se répéter.
70 ans après, les derniers témoins s’éteignent un
à un et il ne restera bientôt plus personne pour porter plus loin le souvenir
de ceux qui ont été réduits en cendre. Mais qui eu cru en son temps que de ses
cendres renaitrait d’un seul coup un peuple, une nation, sur la terre de la
promesse faite aux patriarches il y a prés de 4000 ans ?... Le prophète
Ézéchiel (chapitre 37) en a eu la vision impressionnante. D’os bien secs s’est
levé un peuple, de ce qui n’était que poussière s’est formé une nation, en
quelques instants. Qu’en sera-t-il quand Dieu insufflera son esprit dans ces
« corps » encore sans vie ?... Le miracle de l’Esprit.
Guy ATHIA
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