Si la croix fit scandale bien
entendu en son temps, comme encore maintenant, ce n’est pas uniquement en
raison de la cruauté du « procédé ». La crucifixion était hélas monnaie
courante à cette époque. C’est bien parce que l’on a cloué en croix un homme innocent.
Bien plus, le Messie d’Israël, le Fils de Dieu, le roi d’Israël.
Quand on y songe, les circonstances
entourant la mort de Yéchoua’ sont déjà exceptionnelles (les ténèbres à midi,
le tremblement de terre, des morts qui reviennent à la vie…), des circonstances
qui ont certainement alimenté la « page » des faits divers plus
longtemps que d’ordinaire à Jérusalem. Mais c’est assurément la résurrection de
Yéchoua’ qui a changé la perspective de l’évènement et donné aux disciples
matière à perpétuer le souvenir de cette mort, associée ensuite à la
résurrection.
C’est que justement, la mort sur
la croix était un programme annoncé et prévu depuis longtemps. Le « Tout
est accompli » raisonne comme la déclaration formelle et inattendue du
condamné que la rédemption de l’humanité passait par les souffrances et la mort
d’un innocent, Dieu proclamant trois jours après, par la résurrection, accepter
le prix payé pour notre Salut.
Dirigeants juifs et romains
(non-Juifs) croyaient être au « contrôle » de l’évènement et voilà
que c’est Yéchoua’ qui en a la maîtrise du début à la fin. Car c’est lui qui
donne sa vie. Personne ne la lui prend. Cela n’enlève en rien leur culpabilité,
mais démontre la souveraineté divine au-delà des apparences.
De nos jours, on pourrait
imaginer que la crucifixion fasse partie des supplices appartenant à un passé
révolu. Il n’en est rien. En Arabie Saoudite, pays où il n’est pas possible d’afficher,
même en toute petite taille ou sur votre Bible parmi vos effets personnels, un
signe de croix rappelant la mort de l’innocent, du Messie sauveur, à plusieurs
reprises ces dernières semaines, des jeunes gens ont été condamnés à la mort
par crucifixion. Même si finalement le châtiment a été commué en exécution par
un peloton de soldats (Et oui ! Même les bourreaux se font rares en Arabie.),
il demeure fort étonnant que la croix, honni comme signe religieux, soit à l’ordre
du jour pour appliquer la peine capitale.
Le dernier homme à avoir été
ainsi condamné de la sorte est un dignitaire chiite. Le motif de sa
condamnation : activité subversive (contre le pouvoir et donc le roi) et « fomenter
une guerre contre Dieu ».
Il en est un autre, Yéchoua’,
pour lequel le motif de la condamnation a été presque aussi semblable. Tout était
écrit sur un panneau, lui-même cloué sur la croix. La même mention en Hébreu,
en Latin et en Grec, histoire que le passant sache pourquoi on infligeait un
tel supplice à l’homme ainsi condamné. « Yéchoua’
Hanotsri OuMélè’h Ha’Yéoudim ». Ce qui signifie : « Yéchoua’ de Nazareth, Roi des Juifs ».
En Hébreu cependant, la première
lettre des 4 mots sont dans l’ordre : Yod,
Hé, Vav, Hé. Ce qui désigne le Tétragramme,
le nom même de Dieu, l’Eternel. Pilate en faisant inscrire ces mots ne s’imaginait
pas qu’il était en train de mettre en croix Yéchoua’ (nom qui signifie sauveur),
le Roi des Juifs, l’Eternel Dieu. Un vrai scandale !
Et comme Yéchoua’, cloué sur la
croix, priait son père : Pardonne-leur,
ils ne savent pas ce qu’ils font ! – et il ne fait aucun doute qu’il a
été entendu – je prie que ces saoudiens – et ceux qui leur ressemblent –
comprennent le sens de la croix qui fait scandale !
G.A.
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