Les mots peuvent paraître durs et excessifs à certains, mais
c’est pourtant bien ce qui s’est produit il y a quelques jours au terme des
négociations sur le programme nucléaire iranien.
L’Iran n’a cédé sur rien et les Occidentaux ont cédé sur
tout. On ne pouvait pas imaginer un accord plus déséquilibré et plus en
contradiction avec les objectifs affichés. C’est à se demander comment il a
fallu autant de temps pour finalement aboutir qu’à un « traité » qui
n’est autre qu’une capitulation.
Les articles ont été nombreux – peu dans la presse française
à être critique – à relever les incohérences de ces négociations marathon qui
devaient permettre de déboucher sur une période de paix et une restauration des
relations entre la « république » d’Iran et le monde occidental.
Plusieurs ont comparé l’accord de la semaine passée à la trahison de Munich en
1938 lorsque Chamberlain et Daladier, entre autres, espéraient apaiser Hitler
par des concessions généreuses. On connaît la suite de l’histoire…
L’accord avec les Iraniens devait aboutir à l’arrêt et au démantèlement
des installations nucléaires suspectes. Il n’en a rien été. L’uranium
actuellement enrichi ne sera pas exporté et les inspecteurs de l’AIEA n’auront
pas accès aux sites sensibles. Certes, le nombre de centrifugeuses en activité
va être réduit, mais en aucun cas il n’est question de les détruire ou de les
rendre sans effet. Elles seront en quelque sorte seulement
« bâchées » en attendant d’être utilisées ultérieurement, sans qu’un
contrôle sérieux puisse se faire. Les Iraniens seront par ailleurs autorisés à
poursuivre leur programme de développement balistique – les vecteurs potentiels
de l’arme atomique. Si on y ajoute l’autorisation d’importer et exporter des armes
conventionnelles, on « officialise » finalement ce qui se fait déjà
en partie en distribuant roquettes et matériels militaires aux mouvements
rebelles chiites Houtis (au Yémen) et surtout aux groupes terroristes
(Hezbollah et Hamas…). Les Occidentaux, monsieur Obama en tête, espèrent sans
doute « apaiser » la bête féroce qui menace de leur emporter la main.
La trahison des anciens alliés de la région est également consommée. En
avalisant le pseudo programme nucléaire civil de l’Iran, on a ouvert la boîte
de pandore. Saoudiens, Égyptiens et Turcs ne manqueront pas de s’activer pour
obtenir les mêmes « droits » au nucléaire que les iraniens. Voilà qui
augure des années « paisibles »… pour les marchands de canons bien
entendu.
Peut-être me direz-vous que les sanctions internationales à
l’encontre de l’Iran ont mis le peuple dans une posture qui pourrait le pousser
à l’extrémisme. Mais n’est-ce pas justement à cause du régime sanguinaire et théocratique
de la « république » d’Iran que des sanctions ont été
instaurées ?... L’économie iranienne souffre gravement de cet état depuis
des années et la population pouvait se rendre compte que la situation tenait de
l’entêtement de son gouvernement à persévérer dans une voie politique et
militaire sans issues.
Ceci étant, l’accord signé à Vienne la semaine passée va
permettre la levée de toutes les sanctions d’ici à 2016. Parmi elles, le retour
en Iran de plus de 160 milliards de dollars, gelés jusque là dans les banques
en Occident. De quoi fortement booster l’économie, satisfaire l’opinion et…
alimenter le budget de la défense – annoncé dès à présent comme multiplié par
trois. Des milliards aussi pour doper le terrorisme international… Cela ne fait
aucun doute. Cet accord désastreux permet d’une certaine façon d’officialiser
le financement du terrorisme international par l’Iran. Mais qui s’en
soucie ?...
Les nations occidentales ne sont pas en reste, elles se
bousculent à Téhéran – Fabius doit s’y rendre ces prochains jours – pour se « vendre »
et rivaliser de cupidité entre elles.
Israël et plusieurs de ses voisins ont bien compris le sens
du vent qui vient de tourner. Ils seront les premières cibles le moment venu
quand l’Iran se sera « débarrassé » des « prostituées »
occidentales venues le courtiser, attirées par ses milliards et son marché
lucratif de pétrole.
Car il ne fait pas de doute que la « lune de
miel » entre l’Iran et l’Occident sera de courte durée. La honte au
visage, ils récolteront en plus de l’ignominie, la guerre qu’ils redoutaient.
En son temps, Israël a également été qualifié par les
prophètes de prostituée ayant vendu sa virginité à des puissances étrangères.
Il s’était vu humilié au milieu de sa corruption et sa « nudité » fut
découverte. Son idolâtrie manifeste l’avait conduit loin de son Dieu et les
israélites s’illusionnaient en espérant trouver le secours par l’entremise de
divinités étrangères. Il en paya le prix fort. Puisse cela servir d’exemple.
Aujourd’hui, les Occidentaux, Américains et Européens, ont
choisi la voie de la prostitution. Ils sont conduits par la cupidité et
l’illusion de « faire » l’histoire. Ils courtisent ceux qu’ils savent
être ennemis de la paix et n’hésitent pas à trahir leurs alliés pour s’unir à
leurs ennemis. Ils espèrent à court terme un bénéfice sans se rendre compte que
le prix à payer sera extrêmement élevé. Comme le disait Winston Churchill après
les accords de Munich : Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le
déshonneur et vous aurez la guerre.
Pour ma part, je me demande si nous
n’assistons pas à un tournant dans le concert prophétique. Jusqu’à présent,
Israël disposait encore de puissants alliés, notamment l’Amérique, sa puissance
militaire et économique. Mais le vent tourne et Israël se retrouve seul.
Bientôt, la parole qui annonçait que l’union des Nations du monde entier contre
le peuple d’Israël et contre Dieu devient une réalité. Le soutien des chrétiens
eux-mêmes n’est plus aussi unanime et des voix se lèvent du milieu de l’Église
pour crier et s’opposer à Israël[1].
L’heure est proche et il convient d’être attentif aux signes des temps de la
fin. Il vient le temps où il nous sera à tous demandé de « choisir »…
Quand le Seigneur reviendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ?
[1] Voir l’article
« l’ombre du palestinisme chrétien » par Olivier Melnick – disponible
à la rédaction du Berger d’Israël.
Concrètement, quelle exaction l'Iran a commis contre Israël? Je ne parle pas de leurs provocations verbales mais de faits concrets. Rien. (Idem pour la Syrie depuis 35 ans env...)
RépondreSupprimerSi les dirigeants israéliens ne prenaient pas des décisions presque systématiquement belliqueuses et pro-américaines en matière de politique internationale, Israël aurait beaucoup moins d'ennemis.
L'eschatologie n'est pas une science exacte et l'amour de la vérité ne doit pas être une option.
Nous ne sommes pas ici dans un conflit sémantique. Le caractère belliqueux de l'Iran, de la Syrie et de bien d'autres autour d'Israël n'est plus à démontrer. Les guerres successives des nations arabes contre Israël ont montré l'obsession qu'il y avait à vouloir détruire un peuple et non à seulement se disputer un bout de territoire. La guerre est ici d'ordre spirituelle bien plus que "charnelle". L'eschatologie n'est pas une science qui viserait à satisfaire notre curiosité quand aux détails de ce qui doit arriver, mais une manière d'appréhender l'avenir et surtout de se préparer personnellement, chacun pour sa part, au jugement de Dieu qui vient. Là, on dépasse la dispute qui peut survenir sur tel ou tel point du conflit au Moyen-Orient.
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