En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une
pierre pesante pour tous les peuples; Tous ceux qui la soulèveront seront
meurtris; Et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle.
(Zacharie 12.3.)
Nous vivons des temps troublés et les
informations qui nous parviennent du monde entier se succèdent à un rythme
effréné. À tel point que l’on a du mal à y voir clair et discerner un
quelconque scénario correspondant aux prophéties annoncées par les prophètes
des Écritures. Une chose survient et remplace la précédente et on n’a guère le
temps d’examiner la pertinence de ce qui vient de se produire à la lumière des
Écritures. On finit alors par zapper l’information pour passer à autre chose.
Ces dernières semaines, je me suis plutôt
laissé surprendre par une multiplication de messages à la rédaction du Berger
d’Israël me demandant mon avis sur tel ou tel évènement que d’aucuns voyaient
comme le signe imminent de l’avènement du Seigneur, de l’anti-messie ou de la
reconstruction du Temple. Très modestement, j’ai répondu le plus souvent que la
plupart des hypothèses avaient leurs appuis, mais qu’il s’agissait
essentiellement de pièces d’un puzzle dont l’assemblage était difficile à
faire. Un peu de recul était en fin de compte nécessaire afin qu’une vue
d’ensemble permette de comprendre la trame ou le fil conducteur de ce tableau
sans cesse en mouvement.
Puis j’ai pensé à une réalité plutôt
nouvelle se faisant jour peu à peu. Une réalité présentée comme en quelque
sorte un signe dans les Écritures. Les renversements d’alliances politiques et
militaires au Moyen-Orient sont permanents et inquiétants à plus d’un titre.
Israël, depuis sa « résurrection » en 1948 a fait face à de nombreux
conflits, parfois décisifs pour son existence, mais à chaque fois, Israël a
toujours disposé d’un minimum de sympathie dans le monde, notamment occidental,
et d’un soutien militaire conséquent. Aujourd’hui encore, l’alliance
stratégique militaire avec les États-Unis pèse largement en faveur de l’État
hébreu, mais pour combien de temps encore ?...
Ces dernières années, ces derniers mois
en particulier, on a vu les relations israélo-américaines se détériorer
fortement et même durablement. Le président américain Obama est considéré
aujourd’hui en Israël (mais aussi par beaucoup d’Américains) comme le président
le plus « hostile » à Israël, mettant en péril le petit État juif par
ses renversements d’alliance et ses initiatives en faveur de Nations
radicalement ennemies d’Israël et appelant à sa destruction.
Les derniers choix de l’administration
américaine en faveur du programme nucléaire iranien ne sont qu’une illustration
d’une attitude foncièrement hostile du président américain à l’encontre
d’Israël.
Par delà le terrain politique, on voit aussi
l’émergence de mouvements chrétiens ouvertement opposés à Israël pour des
raisons théologico-politiques qui vont du rejet du sionisme et de la légitimité
de l’existence d’Israël à un pseudo-soutien à une « justice » en
faveur des Palestiniens. Après les États-Unis, cet engagement politique,
appelée aussi « palestinisme chrétien », pénètre l’Europe et
contamine progressivement les églises évangéliques suscitant au minimum le
doute ou l’indifférence, jusqu’à la franche opposition à Israël sous toutes les
formes, ainsi qu’à ceux qui le soutien, pour l’essentiel les Juifs des
communautés de diaspora.
Cet isolement rampant d’Israël et des
communautés juives dans le monde est le signe d’un consensus des Nations pour
une opposition à Israël qui aboutira le moment venu à une guerre telle que
l’annoncent les prophètes, comme Zacharie.
Les chrétiens seront aussi un jour dans
le collimateur des hommes unis et hostiles à Dieu dans l’esprit d’Amalek.
Cependant, de manière plus immédiate, les chrétiens devront clairement choisir
entre se tenir derrière Israël et, nécessairement, être solidaires dans ce qui lui
adviendra, ou se ranger derrière les vociférateurs de haine contre le peuple
d’Israël, la prunelle de Dieu.
J’entends bien sûr certains évoquer
l’isolement actuel d’Israël comme le fruit des choix politiques de ses
dirigeants, la conséquence des « injustices » commises par Tsahal
(l’armée israélienne) et son manque avéré de foi en son Dieu. C’est là une
« lecture » des évènements qui, à y regarder de prés, ne correspond
pas à l’exacte réalité des choses. Placés dans la perspective prophétique, les
évènements relatifs à Israël depuis 150 ans révèlent un tout autre tableau. Je
parlais à l’instant du nécessaire recul pour enfin se saisir de la dimension de
ce puzzle prophétique et des pièces qui disposées ici et là donnent peu à peu
du sens aux évènements que nous vivons.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire