Bien au contraire ! Car si tu persistes à garder le silence dans les
circonstances présentes, le salut et la délivrance viendront d’ailleurs pour
les Juifs, alors que toi et ta famille, vous périrez. D’ailleurs, qui sait si
ce n’est pas en vue de telles circonstances que tu es devenue impératrice ? »
(Meguilah d’Esther 4. 12, 13, 14).
Le récit épique de la reine
Esther, de Mardochée et d’Haman l’aggagite est bien connu des Juifs, sans doute
un peu moins des Chrétiens qui y voient, pour la plupart, surtout un texte au
caractère nationaliste bien affirmé. Qu’importe…
Si aujourd’hui, il s’agit d’une
fête essentiellement festive où les enfants tiennent une grande place, se
réjouissant de la victoire inespérée d’un peuple voué à l’extermination, sauvé
par la main invisible d’un Dieu d’Israël qui, sans être nommé, est parfaitement
présent, l’examen du texte au regard de l’histoire et de l’actualité font
craindre le pire et une répétition des ambitions passées de celui qui en
coulisse cherche, en éliminant les Juifs, à retarder sa propre déchéance.
Un récent livre choc sur le
livre d’Esther rappelait comme un avertissement l’énigmatique exclamation d’un
dirigeant nazi devant la potence : « Pourim 1946 ».
Ceci dit, notre texte parle de
lui-même, le salut n’est pas dans la révolte, la vengeance, la résignation, ou
encore dans le silence, mais bien plus dans le courage de prendre position pour
le Seigneur et pour son peuple. Ce n’est pas facile, et le témoignage est
parfois au prix de sa vie.
Mardochée, pour sa part, est convaincu que Dieu accordera le salut à son
peuple.
Il souhaite seulement que la
reine Esther y participe pleinement pour le salut des Juifs, et pour le sien.
Que le Chrétien donc – mais on peut en dire autant du Juif - ne s’imagine pas
non plus que son silence lui épargnera la souffrance ou lui assurera la
tranquillité.
Paul à Timothée est clair à ce
sujet :
2 Timothée 3:12 En fait, tous ceux qui sont décidés à vivre
dans l’attachement à Dieu par leur union avec Yéchoua’ le Messie connaîtront la
persécution.
Et Yéchoua’ de nourrir notre
foi par ce paradoxe : Matthieu 5.11
11 Heureux serez–vous quand les
hommes vous insulteront et vous persécuteront, lorsqu’ils répandront toutes
sortes de calomnies sur votre compte à cause de moi.
12 Oui, réjouissez–vous alors et
soyez heureux, car une magnifique récompense vous attend dans les cieux. Car
vous serez ainsi comme les prophètes d’autrefois : eux aussi ont été
persécutés avant vous de la même manière.
Peut-on réellement se réjouir
en pareille circonstance ?... Ou est-ce une joie en quelque sorte par
anticipation... Dans une foi semblable à celle de Mardochée et
d’Esther ?...
Il peut sembler
« facile » de louer le Seigneur quand tout va bien, mais la vraie marque de celui qui craint
Dieu, c’est sa louange, au milieu des épreuves, c’est sa capacité à dépasser
l’horizon de ses propres difficultés pour contempler le salut final de Dieu qui
ne manquera pas de nourrir à l’avance sa joie et sa reconnaissance.
Prenons donc exemple sur
Mardochée et Esther qui ont su dépasser les craintes de l’instant pour leur
propre vie et voir le salut de Dieu pour eux et leur peuple.
Réjouissons-nous donc de ce
Pourim et de la délivrance de notre Dieu !
G.A.
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