L’année 2016 s’achève et certains ne manquent pas de faire
remarquer un tassement de l’alyia des
Juifs de France, voire même un recul significatif par rapport à l’année
précédente. Quelques mauvaises langues ajoutent que des familles reviennent
même en France. Cela n’est pas faux, mais a toujours été. L’adaptation au pays
n’est pas chose facile et il y a parfois de réels échecs à l’intégration.
Après une croissance record de 2013 à 2015 et une augmentation
spectaculaire des départs pour Eretz Israël (de 3500 en 2013 à près de 8000 en
2015), il est constaté une baisse sensible des départs, même si on n’a pas
encore de chiffres officiels pour l’année 2016.
Cela étant, le nombre de Juifs de France à avoir rejoint
Israël reste conséquent. Il n’y a pas à proprement parler d’inversement de
tendance, tout au plus une fluctuation conjoncturelle toute à fait normale. Les
Juifs de France restent très nombreux à souhaiter quitter le pays pour
s’installer en Israël. Il y a toutefois des contraintes et des difficultés que
tous reconnaissent et auxquelles tous ne peuvent faire face aussi aisément. Par
ailleurs, le gouvernement israélien prend la mesure des enjeux et tente de
mettre en place les dispositions qui permettront de faciliter les démarches à
venir. Mais tout cela prend du temps. Nous ne sommes pas non plus dans un plan
d’évacuation d’urgence, comme il y en a eu par le passé.
Il convient donc de relever les principaux obstacles à une immigration
des Juifs de France. Outre le logement, il y a bien sûr la langue, le travail
et la santé. D’autres problèmes doivent encore être pris en compte selon les
conditions de chacun. Tout bien considérer, les Juifs de France candidats à l’alyia réalisent que les démarches à entreprendre
risquent d’être longues et prendre sans doute plusieurs années. L’engouement du
moment doit céder le pas à une réflexion approfondie qui prendra en compte
chaque problématique qui peut varier d’une famille à une autre.
Je ne m’alarmerais donc pas trop d’un tassement des chiffres
de 2016, en réalité attendu. J’entends autour de moi bien des Juifs, et des
Juifs messianiques notamment, qui se posent des questions et qui songent
sérieusement à leur alyia. On en
parle pas forcément « beaucoup », mais la question est ouverte dans
la tête et chaque fois que cela est possible, on place une pièce du puzzle sur
la tableau. La toile se tisse peu à peu et je suis convaincu que le moment venu
- en tout cas pour moi – les contours de la
grande aventure se dessineront clairement.
Dans des articles à venir, nous examinerons sommairement les
principaux obstacles à l’alyia…
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