mercredi 25 février 2015

LES « AVEUGLES » CRIENT AU SCANDALE… ET PRÉFÈRENT NE RIEN VOIR !

Évidemment, le diner annuel du CRIF, c’est surtout la rencontre du consensus, du « surtout pas de vague » et des sourires de circonstance. C’est le lieu des rencontres inattendues, des cohabitations improbables et des petites phrases « entendues ». Alors quand un Juif (en l’occurrence le président du CRIF) vient soudain jeter un peu de « lumière » au milieu d’une « obscurité » qui satisfait la majorité bien pensante, cela fait plutôt désordre.
Mais qu’a-t-il donc dit de si scandaleux, le chef des institutions juives de France, pour mettre en émoi tout le gratin médiatique et politique ?... Quelle mouche a donc piqué Roger Cuckierman, quelques heures avant les toasts et apéritifs, pour faire une déclaration aussi fracassante propre à fâcher ses « amis » musulmans avec qui ne dit-il pas tout ?...
Quoi ?... Affirmer qu’aujourd’hui, des « groupes minoritaires » de musulmans sont à l’origine de l’essentiel des actes antisémites n’est-il pas la triste vérité ?...Par ailleurs, ajouter que Marine Le Pen se démarque ostensiblement de son père en veillant à être, jusqu’à présent du moins, « irréprochable » dans ses déclarations publiques en matière de propos antisémites est aussi une vérité, moins « triste » certes, mais pas moins vraie. Alors fallait-il vraiment d’un seul coup faire la vierge effarouchée ?... Crier au scandale et aux propos antimusulmans ?...
Un peu de « lumière » jetée au milieu de « l’obscurité » fait toujours mal aux yeux au début. Et il fallait bien un certain courage pour appuyer sur le commutateur et illuminer la terrible réalité que tous voulaient garder occultée… Le scandale est plutôt qu’on se soit habitué si longtemps aux ténèbres.



La vérité dérangeante, c’est que le néo-antisémitisme a pris un visage différent de celui du nationalisme d’antan, véhiculé aujourd’hui par le mouvement populiste de Jean-Marie Le Pen. C’est maintenant principalement l’Islam et la gauche radicale qui colportent le plus la haine des Juifs, et qui, sous couvert d’antisionisme, font la promotion d’un négationnisme pourtant fermement condamnable dans notre pays.

Fallait-il taire ce genre d’assertion pour éviter de « fâcher » et sauvegarder l’unité de façade ?... Fallait-il absolument noyer le « poisson » en le plongeant dans une multitude de faits racistes commis de manière passive par des « on » ou des « individus » anonymes ?... Fallait-il surtout désigner les musulmans comme les « premières » victimes de toute cette haine, s’affranchissant au passage d’un examen de conscience, tandis que le discours djihadiste provient d’un certain nombre d’imams eux-mêmes, que la CFCM se garde bien de condamner bruyamment ?...

Faut-il avoir les yeux bouchés pour ne pas se rendre compte que derrière les « Mérah », « Kouachi » et autres « Coulibaly », il y a un nombre significatif d’individus qui dans nos banlieues « chaudes » approuvent leurs actes et qui, s’ils en avaient un peu le courage et les moyens, en feraient tout autant ?... La vérité, quand elle en vient à éclater en pleine lumière, fait mal parce qu’elle dissipe les zones d’ombre que l’on voulait dissimuler. Elle oblige alors à faire des choix difficiles qui engagent la conscience et donc le cœur. C’est pour cette raison que les propos de monsieur Roger Cuckierman, somme toute modérés, ont été jugés scandaleux.
Le Président Hollande a bien tenté de « réconcilier » les hommes par une poignée de main devant les caméras, personne n’y croit vraiment.
D’autres, avant ce jour, se sont aussi émus jusqu’au scandale, mais pour des raisons sensiblement différentes. Yéchoua’ mettait en lumière que leurs œuvres étaient mauvaises et ils ne voulaient pas qu’on les voie. Or, est-il utile de rappeler que l’Évangile ne dresse pas les uns contre les autres par idéal ou même par essence ?... Il amène seulement à révéler ceux qui aiment et ceux qui haïssent la Lumière en tant que telle. Tous les hommes sont « frères » parce qu’issus du même sang, mais ils sont divisés par l’amour ou la haine qu’ils ont de la Lumière.

Roger Cuckierman n’a pas toujours brillé dans ses discours, mais il est certain qu’en disant la vérité toute crue, il a jeté de la « Lumière » sur ce que d’autres auraient préféré garder dans l’ombre. C’est sûr, il y a aujourd’hui des « aveugles » qui ne veulent absolument rien voir, pour leur plus grand malheur hélas.
Mais celui qui demeure dans la Lumière s’en trouvera bien… même s’il se fera au passage de nombreux ennemis.


Guy ATHIA

samedi 14 février 2015

ŒIL POUR ŒIL… DENT POUR DENT… A LA FIN, LA VENGEANCE APPARTIENT A DIEU !

Exode 21.30 : « Si on impose au maître un prix pour le rachat de sa vie, il paiera tout ce qui lui sera imposé. »[1]
Ce verset appartient à la parachah de ce jour (Michpatim, qui signifie prescriptions). Il est fréquent de voir dénoncées les lois de Moïse comme étant de nature vengeresse. On y voit alors dans l’expression « œil pour œil et dent pour dent » l’idée péjorative que, sans la moindre compassion, la punition est infligée au « coupable » en exacte correspondance au préjudice. Sauf qu’il ne s’agit en aucune façon de vengeance. Toute cette parachah (chapitres 22 à 25) présente en réalité un certain nombre de circonstances dans lesquelles le responsable d’un préjudice paiera à la victime une compensation en réparation du dommage subi. La peine de mort est appliquée pour les seuls cas de meurtre avec préméditation ou pour les cas d’idolâtrie. Entendez par là, une rébellion caractérisée contre Dieu avec incitation de son prochain à se détourner de Dieu.



La compensation demandée peut aller (lois du Lévitique) jusqu’à cinq fois la valeur de l’objet du préjudice (5 agneaux pour  un, par exemple). La règle est d’indemniser la victime, pour l’objet perdu, le préjudice physique, le préjudice moral, la perte de revenu et l’éventuel préjudice à un tiers. Ce principe est en fait, quoiqu’adapté au monde moderne, toujours en vigueur dans le règlement des litiges dans les compagnies d’assurances.
La vengeance est réservée in fine à Dieu, notamment lorsque le préjudice n’est pas réparé et lorsqu’il y a atteinte aux plus faibles. S’agit-il d’une manière abusive d’exercer l’autorité de la part de Dieu ?... Non, il est avant tout question pour Dieu d’exercer la justice et faire en sorte que le mal ne se répande pas outre mesure.
L’exercice de la justice n’est pas une manière de venger les victimes de leurs préjudices, mais de réparer ce qui peut l’être et faire en sorte que le bien triomphe du mal. Car au bout du compte, tout passera en jugement devant Dieu, même les lacunes humaines en matière de justice.

Guy ATHIA



[1] Segond, L. (1996). La Sainte Bible (Ex 21.29–30). Oak Harbor, WA: Logos Research Systems, Inc.

mercredi 4 février 2015

COMBATTRE LE(S) DJIHADISME(S) ?... OUI, MAIS COMMENT ?

Le gouvernement « semble » enfin prendre la mesure des forces qui menacent la démocratie française. Après les attentats de ce début d’année, les premières mesures ont été annoncées.
En premier lieu, le déploiement de plus de 10 500 militaires un peu partout en France à proximité des lieux dit « sensibles » a pour le moins donné le sentiment aux Français que la République se « bougeait » pour les protéger. Cela n’a pas empêché, cette semaine, un individu d’agresser à l’arme blanche trois militaires en faction devant le consistoire israélite de Nice. Il est « heureux » que seuls deux soldats aient été blessés plus ou moins sérieusement. Cela dit, la prochaine agression pourrait bien se faire à l’arme de guerre, du type kalachnikov, avec d’autres effets plus dévastateurs. En définitive, il est à craindre que nos soldats ressemblent davantage à des cibles de fêtes foraine, faciles à abattre pour les terroristes en herbe ou chevronnés de retour de Syrie.
Une autre mesure passablement médiatisée a été la création par le gouvernement d’un site internet « anti-djihadisme », de nature à décourager les jeunes gens de s’enrôler pour combattre en Syrie ou en Irak, ou encore de porter le djihad en France même. L’idée peut sembler pertinente, mais elle sera à coup sûr inefficace. Si encore, l’initiative était venue des Musulmans eux-mêmes, des autorités spirituelles de l’Islam, peut-être aurait-on pu espérer quelques résultats. Mais il n’en est rien.
Ce que notre gouvernement ne comprend pas, ou ne veut comprendre, c’est qu’une lutte réelle et efficace contre l’extrémisme religieux musulman avec ses appels au djihad armé contre la société occidentale et sa multitude de mécréants, passe nécessairement par une réforme de l’Islam de l’intérieur, menée par les autorités spirituelles reconnues dans le monde islamique. Aucun imam n’a pour l’heure fait le premier pas dans cette direction, pas même en France. A ce stade, il est clair que l’on ne va pas connaître la paix dans nos chaumières avant longtemps.
Certains ont pensé qu’au travers des attentats,  la laïcité était attaquée et qu’il convenait alors de la défendre à tout prix. C’est que justement, on en oublie que la « sacro-sainte » laïcité républicaine – érigée parfois en religion d’état - défend la liberté fondamentale de pratiquer toutes les religions dans le respect de l’autre, respect aussi bien dans la sphère privée que publique. La liberté d’expression, réaffirmée par une foule de citoyens dans la rue début janvier, ne signifiait pas la liberté de se moquer publiquement et sans limite de la foi de l’autre. « L’offense » ressentie n’autorisait pas pour autant le meurtre. Du reste, les terroristes ne visaient pas uniquement les « calomniateurs » de l’Islam, mais tous les mécréants, les non Musulmans et tout particulièrement les Juifs, mentionnés dans le Coran comme des ennemis à éliminer par tous les moyens.



Ces constats étant faits, dans notre pays, deux réflexions doivent être menées de manière concomitante. En premier lieu, les Musulmans doivent clairement mener eux-mêmes le combat contre l’interprétation traditionnelle des textes du Coran qui prônent de manière explicite la violence et le meurtre des non Musulmans. Cela passe par une réforme de fond de l’Islam par ses principaux représentants, à commencer par ceux de France. Sans cela, on va droit dans le mur, la marginalisation des Musulmans (elle a déjà débutée) et la confrontation violente avec le reste de la société.
En second lieu, la société française doit fixer clairement les bornes de la liberté d’expression. Quand celle-ci s’exprime sans limite, on voit sans équivoque qu’elle empiète sur les libertés tout court. Si dans ce domaine rien n’est fait ou pensé autrement, on verra émerger bientôt une autre forme de djihadisme tout aussi déplaisant que celui de l’Islam.


Guy ATHIA