mercredi 27 juillet 2016

Vous avez dit « guerre de religion » ?

Depuis quelques semaines, se succèdent en France, en Europe et aux États-Unis, des attentats sanglants plus ou moins de « masse ». Tous ou presque sont commis par des individus musulmans et/ou sont revendiqués par DAESCH ou pour le moins sont commis au nom de l’islam.
Bien entendu, l’indignation, voire la colère, est largement exprimée et partagée dans les médias et sur les réseaux sociaux. Quoiqu’il y ait aussi de nombreuses personnes qui « se réjouissent » et n’hésitent pas à rejeter la responsabilité de ces drames sur la France et les « mécréants » (non musulmans).
Le discours politique est partagé entre un durcissement des propositions pour lutter plus efficacement contre le terrorisme et une volonté d’apaisement et de ne surtout pas faire « d’amalgame », sous-entendu avec la communauté musulmane en général.



L’attentat de ce mardi et le meurtre horrible d’un prêtre catholique dans sa paroisse au moment d’un office jettent l’effroi et donnent l’impression que l’on a franchi un nouveau palier dans l’horreur.
Comme on pouvait s’y attendre, les responsables spirituels de toutes les religions exhortent à ne pas tomber dans le discours haineux et l’appel à la vengeance, à en quelque sorte ne pas entrer dans la spirale d’une « guerre de religion » qui ne dit pas son nom. Et chacun va de son analyse pour voir dans les terroristes des déséquilibrés, fragiles psychologiquement et influencés par la rhétorique de DAESCH, ce lointain et impalpable ennemi, si « loin » de l’islam que l’on « connaît » en France.
Cependant, nous sommes bien, et depuis le début, dans une vraie guerre de religion. Monseigneur Vingt-Trois a, je pense avec une certaine lucidité, indiqué que cet attentat n’était pas une véritable « première ». Au Moyen-Orient, les musulmans persécutent et massacrent à tour de bras toutes les minorités non musulmanes, et même celles qui ne pratiquent pas —selon eux — le « véritable » islam. Les chrétiens notamment sont l’objet de persécutions systématiques que l’on ne veut surtout pas « voir » dans nos médias. On nous martèle à longueur de journée que l’islam c’est la « paix » — je l’ai encore entendu clairement hier soir de la bouche d’un imam —, mais la « paix » de l’islam est-elle réellement la paix que l’on souhaite et celle que l’on comprend dans notre langage en France ?...
Un « ennemi » nous a déclaré la guerre et même si vous aspirez à la paix et si vous vous refusez à prendre les armes — ce à quoi en général l’Évangile nous exhorte — la guerre est malgré tout déclarée. Mais il convient de bien discerner le « champ de bataille » qui est le nôtre et « l’identité » véritable de l’ennemi qui nous fait la guerre. La foi en Yéchoua’ nous fait effectivement entrer en guerre, une guerre engagée avec l’ennemi de nos âmes, le Satan. Mais quelle grâce de savoir que celui-ci a déjà été vaincu et qu’il « attend » le jugement définitif qui est le sien !

En attendant, ne soyons pas naïfs, le « salam » de l’islam n’a rien à voir avec le « Chalom » que nous proposons. Si notre société est devenue si perméable aux actions de l’ennemi invisible de nos âmes, c’est qu’elle a abandonné les quelques valeurs judéo-chrétiennes qui lui restaient. Le défi qui est le nôtre dans ces temps de la fin que nous vivons, est d’amener nos concitoyens à rechercher le « Chalom » avec celui qui seul peut les sauver du jugement qui vient. Si la lutte anti-terroriste réclame des moyens et une clairvoyance dont nos politiques sont parfois dépourvus, le « combat » spirituel qui est le nôtre demande de nous une vigilance et une détermination sans faille, sachant que la victoire nous a été acquise une fois pour toutes il y a bientôt 2000 ans par le sang versé du Machia’h Yéchoua’.