mardi 18 août 2015

L’isolement d’Israël est un « signe » des temps

En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples; Tous ceux qui la soulèveront seront meurtris; Et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle. (Zacharie 12.3.)

Nous vivons des temps troublés et les informations qui nous parviennent du monde entier se succèdent à un rythme effréné. À tel point que l’on a du mal à y voir clair et discerner un quelconque scénario correspondant aux prophéties annoncées par les prophètes des Écritures. Une chose survient et remplace la précédente et on n’a guère le temps d’examiner la pertinence de ce qui vient de se produire à la lumière des Écritures. On finit alors par zapper l’information pour passer à autre chose.



Ces dernières semaines, je me suis plutôt laissé surprendre par une multiplication de messages à la rédaction du Berger d’Israël me demandant mon avis sur tel ou tel évènement que d’aucuns voyaient comme le signe imminent de l’avènement du Seigneur, de l’anti-messie ou de la reconstruction du Temple. Très modestement, j’ai répondu le plus souvent que la plupart des hypothèses avaient leurs appuis, mais qu’il s’agissait essentiellement de pièces d’un puzzle dont l’assemblage était difficile à faire. Un peu de recul était en fin de compte nécessaire afin qu’une vue d’ensemble permette de comprendre la trame ou le fil conducteur de ce tableau sans cesse en mouvement.

Puis j’ai pensé à une réalité plutôt nouvelle se faisant jour peu à peu. Une réalité présentée comme en quelque sorte un signe dans les Écritures. Les renversements d’alliances politiques et militaires au Moyen-Orient sont permanents et inquiétants à plus d’un titre. Israël, depuis sa « résurrection » en 1948 a fait face à de nombreux conflits, parfois décisifs pour son existence, mais à chaque fois, Israël a toujours disposé d’un minimum de sympathie dans le monde, notamment occidental, et d’un soutien militaire conséquent. Aujourd’hui encore, l’alliance stratégique militaire avec les États-Unis pèse largement en faveur de l’État hébreu, mais pour combien de temps encore ?...
Ces dernières années, ces derniers mois en particulier, on a vu les relations israélo-américaines se détériorer fortement et même durablement. Le président américain Obama est considéré aujourd’hui en Israël (mais aussi par beaucoup d’Américains) comme le président le plus « hostile » à Israël, mettant en péril le petit État juif par ses renversements d’alliance et ses initiatives en faveur de Nations radicalement ennemies d’Israël et appelant à sa destruction.

Les derniers choix de l’administration américaine en faveur du programme nucléaire iranien ne sont qu’une illustration d’une attitude foncièrement hostile du président américain à l’encontre d’Israël.
Par delà le terrain politique, on voit aussi l’émergence de mouvements chrétiens ouvertement opposés à Israël pour des raisons théologico-politiques qui vont du rejet du sionisme et de la légitimité de l’existence d’Israël à un pseudo-soutien à une « justice » en faveur des Palestiniens. Après les États-Unis, cet engagement politique, appelée aussi « palestinisme chrétien », pénètre l’Europe et contamine progressivement les églises évangéliques suscitant au minimum le doute ou l’indifférence, jusqu’à la franche opposition à Israël sous toutes les formes, ainsi qu’à ceux qui le soutien, pour l’essentiel les Juifs des communautés de diaspora.

Cet isolement rampant d’Israël et des communautés juives dans le monde est le signe d’un consensus des Nations pour une opposition à Israël qui aboutira le moment venu à une guerre telle que l’annoncent les prophètes, comme Zacharie.
Les chrétiens seront aussi un jour dans le collimateur des hommes unis et hostiles à Dieu dans l’esprit d’Amalek. Cependant, de manière plus immédiate, les chrétiens devront clairement choisir entre se tenir derrière Israël et, nécessairement, être solidaires dans ce qui lui adviendra, ou se ranger derrière les vociférateurs de haine contre le peuple d’Israël, la prunelle de Dieu.

J’entends bien sûr certains évoquer l’isolement actuel d’Israël comme le fruit des choix politiques de ses dirigeants, la conséquence des « injustices » commises par Tsahal (l’armée israélienne) et son manque avéré de foi en son Dieu. C’est là une « lecture » des évènements qui, à y regarder de prés, ne correspond pas à l’exacte réalité des choses. Placés dans la perspective prophétique, les évènements relatifs à Israël depuis 150 ans révèlent un tout autre tableau. Je parlais à l’instant du nécessaire recul pour enfin se saisir de la dimension de ce puzzle prophétique et des pièces qui disposées ici et là donnent peu à peu du sens aux évènements que nous vivons.

L’isolement d’Israël a commencé et il va s’accentuer encore jusqu’à se traduire en une guerre de toutes les nations du monde contre Israël. Dès à présent, les croyants sont placés devant un choix difficile, mais incontournable. Il s’agit d’un choix aussi bien politique que spirituel. Politique, car il nous engage vis-à-vis de nos prochains et dans la société qui nous entoure – surtout si la France et son gouvernement prennent part à cette hostilité contre Israël. Spirituel, car il replace notre foi et notre engagement avec le Seigneur dans le concert prophétique que nous vivons. Dans l’époque qui est la nôtre, les temps de la fin, il n’y a pas de « spectateur » qui applaudisse ou critique le « spectacle ». Le chrétien est nécessairement un « acteur » qui s’engage, qu’il le veuille ou non.