mercredi 29 août 2012

L’automne sera chaud au Moyen-Orient

L’été qui tire doucement vers sa fin aura été marqué par des alternances d’excès de pluie pour les uns, de soleil pour les autres, de fraicheur ou de chaleur insupportable pour d’autres encore. Des sujets de plaintes qui ont alimenté à outrance les journaux télévisés, à croire qu’il ne se passait rien d’autre dans le monde.

Dans l’actualité pourtant, outre les Jeux Olympiques, c’est surtout l’impuissance de la communauté internationale à faire cesser les violences en Syrie qui a prévalu et aujourd’hui encore. Une présentation souvent manichéenne du conflit encourage le public à prendre le parti des « rebelles » en quête de liberté et de démocratie contre le monstre sanguinaire et meurtrier du clan alaouite, Bachar et son armée. Les choses sont pourtant loin d’être aussi simples dans cette région tourmentée par des guerres à répétition depuis longtemps. En réalité, depuis au moins deux ans, plusieurs lignes convergent pour aboutir à une confrontation militaire inéluctable entre Israël et ses voisins.

La première d’entre elles et qui vient immédiatement à l’esprit, est la course de l’Iran pour acquérir l’arme atomique avec par ailleurs les vecteurs pour l’employer, à savoir des missiles balistiques de plus en plus performants et capables d’atteindre à terme tout lieu sur la planète. Il convient de rappeler que le clan des pays capables de lancer des missiles intercontinentaux est actuellement très fermé. Après un temps d’aveuglement, les nations occidentales ont réalisé que la menace iranienne était très sérieuse et que le programme nucléaire de ce dernier n’avait rien de pacifique. Si on y ajoute un discours impérialiste, voire même exterminationiste des dirigeants iraniens à l’encontre d’Israël, la menace dépasse la raison et doit conduire à une réaction en rapport avec le danger potentiel. Ceux qui prétendent que l’on peut laisser l’Iran se doter de l’arme nucléaire, ce pour diverses raisons, oublient bien vite que l’arme nucléaire n’est pas qu’un outil de persuasion pour se prémunir d’une attaque existentielle, mais un formidable moyen de pression pour assoir ses velléités impérialistes. Il suffit pour s’en convaincre de constater comment la Corée du Nord, que l’on sait dotée de la puissance atomique, tient tête à toutes les puissances du monde, tandis qu’il s’agit d’un pays économiquement et démographiquement plutôt faible. Assurément, l’Iran avec des armes nucléaires déséquilibrerait totalement la région en tentant d’imposer son autorité sur ses voisins producteurs de pétrole, en soutenant les minorités chiites violentes et en faisant plier les occidentaux dépendant de l’or noir du Golf. Si on y ajoute le terrorisme activement soutenu par l’Iran, les services de sécurité ont du souci à se faire. Il est clair également que l’Iran doté de la bombe pousserait toutes les nations arabes alentours, sunnites, à une course effrénée vers l’arme nucléaire. Une situation compliquée que personne ne souhaite en occident.
Cette première ligne rouge ne peut aboutir qu’à deux solutions. Soit une action militaire sérieuse vient stopper nette la course iranienne à l’armement atomique, dissuadant du même coup d’autres de dépenser des milliards à cette même  fin, soit il faudra à l’avenir vivre avec une nouvelle menace sérieuse et les pressions insupportables des mollahs iraniens. Or le point de non-retour du programme iranien est très proche.

Une deuxième ligne de convergence est ce que les médias ont fini par appeler les « révolutions arabes ». Les bouleversements politiques ayant conduit à l’émancipation de plusieurs pays de leurs dictateurs autocrates ont commencé il y a plus d’un an et il est possible de percevoir à présent dans quel sens le vent du changement souffle. Or force est de constater que les nouveaux dirigeants de la Tunisie, de la Lybie ou de l’Egypte ont une conception très particulière de la démocratie, des droits de la presse ou du statut de la femme. L’islamisme radical s’installe durablement dans ces pays et n’augure rien de bon pour les populations, notamment les minorités ou les femmes. L’instabilité politique s’ajoute aux tensions ethniques et religieuses, en particulier entre sunnites et chiites, deux branches de l’Islam qui s’opposent partout au Moyen-Orient. Ces tensions se traduisent en affrontements armés en Syrie où la minorité alaouite au pouvoir est épaulée par l’Iran, le Hezbollah et des factions chiites, faisant face aux islamistes sunnites, soutenus militairement par le Qatar et l’Arabie Saoudite. Au Liban également, les frictions entre factions rivales sunnites et chiites ont déjà fait plusieurs morts et blessés et pourraient dégénérer en une nouvelle guerre civile intra libanaise. Des tensions sont aussi palpables en Jordanie et en Arabie Saoudite où des mesures ont été prises pour apaiser la contestation sociale. Assurément la poudrière moyen-orientale a rarement été aussi instable. Comme le soulignait récemment un général israélien, il ne manque plus que l’allumette pour tout faire sauter… La pression monte et on ne voit pas trop ce qui pourrait la faire diminuer.

La troisième ligne de convergence est en fait une date butoir, celle des élections américaines de début novembre. Barak Obama est en pleine campagne électorale. Il ne cache pas son opposition à une intervention armée contre l’Iran et pense que le monde peut s’accommoder d’une bombe atomique iranienne. Cependant, si Israël intervient militairement avant les élections, il ne pourra pas éviter un engagement clair de l’Amérique au côté de son allié, sans quoi son élection en serait fortement hypothéquée. L’opinion publique américaine, au moins sur ce dossier, ne lui apporterait pas son suffrage.
Les européens de leur côté affichent leur désunion et leur impuissance à imposer leurs propositions.

Trois lignes convergent vers ce qui pourrait être une confrontation militaire majeure dans une région aux enjeux économiques (le pétrole) cruciaux. Reste que « l’allumette » qui pourrait tout déclencher n’est pas connue à ce jour. Tout est encore possible. Des forces spéciales occidentales sont pré-positionnées depuis plusieurs semaines au cas où l’usage ou le déplacement d’armes chimiques syriennes seraient constatées. Israël par ailleurs se réserve le droit d’intervenir à tout moment afin de sauvegarder sa sécurité, et la population est fortement préparée à cette hypothèse. Nous ne sommes pas à l’abri non plus d’initiatives en provenance de l’Iran, du Hezbollah ou de leurs supplétifs.

Ce qui est certain, c’est que ce conflit, à la différence de ceux qui les ont précédés, sera pour Israël d’un coût humain déjà estimé par le ministre de la défense à au moins 500 morts et que les civils seront autant sinon plus en danger que les militaires eux-mêmes. C’est dire si la décision des politiques d’engager le combat est difficile.
Pour Israël, une fois de plus, cette guerre sera une guerre mettant en péril son existence même. L’échec n’est donc pas acceptable, ni même concevable.

Sur un tout autre plan, spirituel cette fois, la pression monte également et les ennemis déclarés d’Israël doivent savoir qu’en s’opposant au peuple de Dieu pour le détruire, ils s’opposent à Dieu lui-même.

Je ne souhaite la mort de personne ni qu’aucune guerre ne se déclenche, mais ma prière est que tous reconnaissent, tant Israël lui-même, que ses ennemis qu’il n’y a qu’un seule chemin pour la paix est qu’il passe par la reconnaissance de son Machia’h, Yéchoua’ le Messie. Folie ?... Sans doute, mais le temps presse et l’heure de la confrontation a sonné, l’heure pour beaucoup de comparaitre devant le Seigneur pour y être jugé. Et qui est assez fou pour ne pas s’y être préparé ?...

Guy ATHIA

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