dimanche 25 novembre 2012

Les enfants de Gaza, « victimes », mais pas comme on nous le présente !

Ce n’est pas la première fois que l’on rappelle que les journalistes étrangers en poste à Gaza ont une liberté toute relative de délivrer l’information. C’est avant tout la « vérité » du Hamas qui doit transpirer de l’enclave palestinienne. Que l’on s’écarte de la « saine doctrine » islamiste et on peut reprendre l’avion pour rentrer chez soi, non sans avoir été sermonné de servir la cause de « l’ennemi sioniste ».

Il se trouve quand même que notre radio nationale – à savoir France Inter – s’impose (sans que cela s’impose à elle dans notre pays) la même censure islamiste dès lors qu’il s’agit de colporter des informations biaisées qui pourraient salir un peu plus Israël et les Juifs.

C’est ainsi que ce matin (dimanche), un reportage radiophonique racontait, avec témoignages et commentaires à l’appui, le sort des enfants palestiniens qui retournaient enfin à l’école après le cessez le feu décidé entre Israël et les dirigeants terroristes de la bande de Gaza. Des enfants manquent à l’appel et certains vivent comme une souffrance terrible la perte ici d’une cousine, là d’un grand-père. Un garçon raconte comment il n’arrivait plus à vivre et à dormir, effrayé qu’il était par le bruit incessant des bombes et des missiles. Un autre cependant évoque son espoir de pouvoir bien travailler à l’école, aller à l’université et devenir médecin pour soigner les blessés et les martyrs de la cause palestinienne. Un phrasé sans doute un peu trop adulte pour ce jeune garçon, mais qu’importe…

Nul ne doute que des enfants palestiniens aient passé de mauvaises nuits enfermés dans leurs maisons en entendant le fracas des explosions ici et là. Mais un souci de cohérence aurait dû conduire le journaliste à présenter les enfants « victimes » de la guerre des deux côtés de la frontière. Les enfants israéliens obligés de courir aux abris en moins de 30 secondes à 2 minutes et vivant dans un stress continuel ont eux aussi vécu des moments difficiles et subissent encore des troubles psychologiques, bien après le cessez le feu. Le même reporter, même s’il n’était pas allé à Sdérot ou Ashkélon, aurait pu en faire mention. Il n’en a rien été.
A ce stade, on aurait pu déjà s’offusquer d’un tel parti pris. Mais la chaine de radio ne s’arrête pas là et « oublie » volontairement (?) de décrire les scènes de liesse après l’attentat de Tel Aviv (le même jeudi du cessez le feu) – à Gaza comme en territoire palestinien administré par l’Autorité palestinienne – les adultes récompensant les enfants avec des friandises. Il est probable que naïvement, des enfants auront attendu d’autres attentats sanglants dans l’espoir de recevoir d’autres sucreries. Le cessez le feu signé, on a vu des enfants parader avec les adultes, en uniforme et les armes à la main (pas toujours factices), célébrant la « victoire » contre les ennemis sionistes.

Je me demande si le journaliste de France Inter a interrogé les mêmes enfants. Il faut dire que la vie des enfants à Gaza, c’est quelques chose… On récolte des bonbons un jour, on parade en uniforme, la mitraillette à la main et sur les épaules de papa le lendemain, et enfin, le surlendemain, on raconte (les belles phrases apprises par cœur) que l’on se réjouit d’aller à l’école pour devenir médecin et soigner les futurs blessés et martyrs palestiniens.

De toute cette mascarade, le journaliste avait au moins raison sur une chose, les enfants palestiniens sont bien des victimes. Ils sont en effet les victimes instrumentalisées par les adultes qui cultivent en eux la haine et la mort. On aurait bien souhaité entendre des journalistes défendre leur cause et dénoncer la bêtise et le crime commis par ces adultes assoiffés de sang qui se réjouissent de la mort de leurs ennemis et qui inculquent à leurs enfants la même culture de haine.

Ceux qui espèrent la paix doivent prendre la mesure des réalités épouvantables qui se déroulent en ces lieux. On peut prier bien sûr, et si nous sommes en position de faire le bien, agissons pour le mieux.

Jacques 4.17 : Si quelqu’un sait faire le bien et ne le fait pas, il commet un péché.

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