C’est par ses mots que me
répondit un jour une dame chrétienne que je ramenais à la maison après une
pastorale dans le sud de l’Alsace. Je ne sais plus comment on avait embrayé la
conversation, mais le temps du trajet, on avait partagé notre intérêt pour le
peuple juif et notre souhait que d’une manière ou une autre, il puisse reconnaitre
son Messie. Sauf que ma passagère estimait que, de son point de vue, le chemin
le plus « normal » pour un Juif était de devenir comme elle, fidèle
parmi les fidèles de son église. Elle ne comprenait pas pourquoi les Juifs
persistaient à vouloir suivre nombre de leurs traditions et fêtes. La foi dans
le messie devait à ses yeux naturellement les conduire dans l’église et
abandonner ce qui fait leur identité au profit des traditions chrétiennes
fidèles selon à elle à l’Evangile.
Je pesais mes mots avant de lui
répondre que peut-être, ce n’étaient pas à « eux » de changer mais… à
« elle ». La foi dans le messie Yéchoua’ ne conduisait pas nécessairement
à transformer la piété d’un Juif en celle d’un Chrétien. Du reste, souvent, bien
des aspects de la tradition et des fêtes juives interpellent la foi du Chrétien
au point de l’interroger dans sa manière de vivre et pratiquer sa foi. Je n’espérais
pas vraiment la faire changer d’avis, mais au moins l’aider, sinon à concevoir,
pour le moins à respecter, les différences de piété entre croyants d’origine
juive et non juive, dès lors qu’ils suivent le même messie Yéchoua’ (Jésus).
A suivre…
G.A.
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