mercredi 26 juillet 2017

Entre absurdité et hypocrisie !

Une fois de plus, le Proche-Orient est en ébullition en son lieu le plus hautement symbolique : Jérusalem. Les médias, une fois encore, n’ont pas manqué de rendre compte de « l’injustice » récurrente des Israéliens à l’égard des Palestiniens, comptabilisant les « victimes » sans plus de détail, d’un côté puis de l’autre.
Pour le lecteur blasé, le « déséquilibre » patent en faveur de l’un ou l’autre des protagonistes est devenu forcément à la longue une manière, sinon LA manière de désigner le « coupable », celui à l’origine des troubles.
J’ai déjà eu l’occasion de l’évoquer dans de précédents articles, l’usage outrancier d’un vocabulaire « chargé » participe au lynchage médiatique volontairement choisi par le microcosme médiatique français et même largement européen.
C’est ainsi que les termes « colonie », « colon » et tous leurs vocables dérivés sont irrémédiablement reliés aux Israéliens, juifs de préférence (un Arabe israélien n’est jamais désigné comme « colon »). L’usage abusif d’un tel vocabulaire ne se retrouve pour aucun autre peuple et pour aucun autre conflit de par le monde. Absurde n’est-ce pas ?... Sans aucun doute. Qui peuvent bien être ces « Juifs israéliens » venus d’une terre inconnue pour coloniser la « Palestine » dont l’histoire a du mal à s’afficher dans le musée récemment construit à sa gloire ?...
L’usage perpétué d’un tel langage doit être clairement dénoncé. Il n’y a pas plus de « colons » israéliens que de « réfugiés » palestiniens perpétuels et même se multipliant. Poursuivre dans cette voie est non seulement mensonger, mais une vraie pyromanie.



Ainsi donc, l’assassinat de deux policiers israéliens par trois terroristes arabes israéliens a conduit les forces de sécurité d’Israël à établir un filtrage aux abords de l’esplanade des mosquées (Mont du Temple). En effet, les caméras de surveillance ont établi avec certitude que les terroristes avaient soigneusement organisé leur action en dissimulant des armes dans l’enceinte même abritant les mosquées.
Il convient de rappeler en passant que cet espace confiné qui surplombe la ville est contrôlé par le Waqf, une autorité islamique jordanienne qui gère l’accès aux deux lieux de culte musulman. Cela étant, la décision israélienne de placer des portiques détecteurs de métaux, comme on en trouve par ailleurs dans les aéroports et même aux abords des mosquées à La Mecque ou Médine, est apparue fort logique et n’entravait en rien l’accès des musulmans désireux de prier ou se rendre aux grandes mosquées.
Mais l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas ne l’entendait pas de cette oreille. Saisissant l’occasion, les dirigeants palestiniens se sont empressés d’accuser les Israéliens de vouloir humilier les Arabes et même empêcher le libre culte musulman. Qu’importe que cela soit faux, l’essentiel était de soulever les foules contre l’ennemi sioniste et susciter l’empathie des Occidentaux pour les « victimes » palestiniennes. La France n’a d’ailleurs pas attendu pour convoquer une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, afin de contraindre les Israéliens de se soumettre aux exigences de la « rue ». Dans de telles circonstances, les violences se sont naturellement multipliées à Jérusalem, mais aussi en Turquie où des islamistes s’en sont pris à une synagogue. En Jordanie, une attaque a été perpétrée à l’ambassade d’Israël à Amman, faisant deux morts et un blessé grave. Suite à quoi, la tension a monté d’un cran entre la Jordanie et Israël.
Par ailleurs, un Palestinien, réclamant « justice », est allé assassiner un grand-père et deux autres membres de sa famille qui étaient réunis pour le diner de Chabbat. Bien entendu, les médias se sont empressés de qualifier les victimes de « colons ». Le lecteur appréciera aisément et de lui-même où se trouve la vraie « justice ».

Et dire qu’il n’était question que de détecteurs de métaux. Se peut-il qu’on aille à la mosquée avec une grenade, une kalachnikov ou même un couteau de cuisine ?... Je crains que les prêches dans ces mosquées ne passent pas les détecteurs de haine ; or c’est par elle que commence la violence, de la plus sournoise à la plus concrète.

Ne soyons pas hypocrites, Israël est parfaitement légitime quand il cherche à empêcher les musulmans de prendre avec eux pour prier des instruments de violence. Mais dans le fond, nous savons bien que ce sont les paroles qui tuent en premier et conduisent ceux qui vocifèrent et soulèvent les foules à prendre les armes.
À quand l’installation de « détecteurs » de prêches haineux à l’entrée des mosquées, des églises, des synagogues… des salles de rédaction ?...


Les Israéliens viennent de retirer les portiques détecteurs de métaux au profit de systèmes high-tech plus « discrets ». Pas sûr que la foule se calme… On sait bien que le problème de fond est ailleurs.

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